Une nouveau centre pour sauver les tortues suisses

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«Si on a le financement, je commence demain.» Aussi heureux qu’une tortue face à une gigantesque salade verte, Jean-Marc Ducotterd a présenté hier le projet de sa vie: un vaste centre entièrement destiné à la protection et à la récupération des tortues abandonnées. Près de Chavornay, le tout prévoit une serre de 1200 m2, des biotopes en bassin adaptés aux espèces, des jardins méditerranéens pour tortues terrestres, un petit hôpital, une nurserie pour tortues menacées… De quoi accueillir 4000 à 5000 tortues au final, contre 1200 actuellement.

C’est qu’au bout de vingt années d’existence, le pionnier européen et unique centre de Protection et récupération des tortues (PRT) de Suisse sature. Dans cette ancienne porcherie située dans la plaine de l’Orbe, les multiples bassins et aquariums aménagés au fil du temps ne suffisent plus pour abriter les 40 espèces de ces animaux. Dont "Brutus", vénérable tortue alligator septuagénaire.

«Une tortue vit entre 30 et 150 ans, résume Jean-Marc Ducotterd, cofondateur du centre. Et on assiste depuis peu à un retour du phénomène «tortue-jouet», les gens s’en lassent vite. On nous apporte un animal par jour, dont moins d’un tiers est replacé. Aujourd’hui, nous devons rester crédibles, et pouvoir continuer à accueillir des tortues dans de bonnes conditions.» Surtout les espèces terrestres abandonnées, plus contraignantes, dont le commerce est en plein boom.

Situé sur un terrain voisin de la step de Chavornay, le projet en est à sa 4e mouture, la plus modeste à ce jour. L’eau doit provenir de la pluie et de la nappe phréatique. Le chauffage sera à distance et l’électricité issue de panneaux solaires situés sur les serres.

Le nerf de la guerre

Seul hic, les fonds nécessaires à la réalisation du nouveau centre, devisé à 1,5 million dans sa première étape, arrivent plus lentement que les tortues. L’association dispose d’une crousille de 200 000 francs, et de 150 000 de dons. «Pour le reste, on attend des réponses de la Loterie Romande et du Canton, déclare le chef de service urbigène. Sans eux, ce sera plus long et plus difficile.» Mais il s’avère plus délicat de récolter des fonds pour des carapaces que pour des chats. «Pour une entreprise, l’image de la tortue est peu porteuse», ironise Jean-Marc Ducotterd. Il se donne plusieurs mois pour récolter les fonds. Passé ce délai, le centre devra cesser d’accueillir la moindre carapace supplémentaire. Le Canton, lui, confirme que le dossier est actuellement à l’étude.

La petite équipe de biologistes et de passionnés bénévoles de l’institution doit pourtant poursuivre son travail. Maintenir la «hotline tortue», poursuivre la recherche scientifique, continuer de soigner les animaux maltraités ou malades, sauvegarder la cistude suisse et, surtout, informer.

«Peu de vétérinaires savent s’occuper des tortues», enchaîne Lolita Morena, marraine du centre: entre la température du bac, la nourriture spécifique et les soins multiples, s’occuper d’un tel animal est loin d’être une sinécure.

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Pour l'Emys menacée

Le nouveau centre sera appelé «Emys», du nom de l’Emys orbicularis, ou cistude, seule tortue indigène de Suisse. Chavornay est en charge d’un projet national lancé en 1999, visant à élever et à réintroduire cette espèce qui figure sur la liste rouge des reptiles menacés.

Le nouveau bâtiment devrait bénéficier de pièces réservées
aux cistudes et au suivi de leur évolution dans les biotopes situés à Genève ou à Neuchâtel. Une opération similaire est envisagée dans la Grande Cariçaie.

Les bénévoles de Chavornay se sont aussi lancés en 2006 dans la sauvegarde d’espèces asiatiques en voie de disparition.

Source (avec images de synthèse du projet) : www.24heures.ch/vaud-regions/nord-vaudois-broye/nouvelle-carapace-sauver-tortues-suisses/story/21829178


Spurc

C'est dommage qu'ils gavèrent niveau financier  !! 

Ca pourrait être intéressant que la FFEPT fasse une contribution par exemple...

Il va être magnifique le nouveau centre et j'espère que ce projet se réalise rapidement
Je ne comprend pas pourquoi il y a tant d'abandon de tortues elles devraient-être interdite
de vente dans les animaleries, elles sont malheureuses  la dernière fois que j'en ai vue
je leur ai dit, il y en a qui ont des carapaces déformées, sont sur le dos et personne ne les remet
sur pattes, un taux d'hygrométrie a zéro, nourriture inadaptée pff..."la cata

Les animaleries il ne faut pas m'en parler... La semaine passée j'étais allée chez Schil**ger à Gland et voir ces petites boettgeri déformées sur des copeaux de hêtre nourries aux granulés parce que mettre des pissenlits ou mauvaises herbes ça fait "sale" et rebute le client... pffff...

Eh oui le projet n'est même pas si ambitieux quand on voit le prix de la construction en Suisse... Personnellement je suis sidérée qu'on arrose les zoo d'argent et qu'on laisse les refuges se serrer la ceinture. C'est un service qui est rendu, la possibilité de s'informer, de s'occuper de tortues non désirées et pour ceux qui ont de la place et la passion de pouvoir placer quelques tortues pour une vie meilleure. Tout le travail fourni est du bénévolat, c'est extrêmement rare, je suis vraiment fière et reconnaissante de tout ce travail qui a pu être accompli en 20 ans et j'espère bien que le centre va pouvoir vivre cette transformation pour continuer sa mission!

Coucou Mama, en parlant d'animalerie, j'ai pas oser signaler l'enseigne
mais c'est la même et quand tu vois a quel prix ils vendent ces pauvres petites carapaces