Trois sujets d'actualité aujourd'hui pour un même problème: la consommation de viande de tortues
Fraude à la pêche de tortues marines: 6 personnes interpellées à Arue Le 17 novembre 2010, les enquêteurs du commandement de la gendarmerie pour la Polynésie française ont interpellé, au large d'Arue, un groupe de pécheurs de tortues marines en flagrant délit de transport et de cession de viande de tortue.
Attention: photos mises en spoiler car pouvant choquer la sensibilité de certaines personnes
- Spoiler:
Cette opération, fruit des investigations et des renseignements recueillis a été conduite en collaboration avec la direction des douanes.
Il apparaît que les personnes mises en cause capturent des animaux autour de Tetiaroa pour écouler la marchandise sur Tahiti
138 kg de viande de tortues marines ont été saisies et 6 personnes ont été interpellées et placées en garde à vue ou retenues par les services douaniers.
Les faits de Transport, détention, capture de tortues marine sans autorisation administrative sont prévus et réprimés par la délib. n° 90-83 AT du 13.7.90, et art. 3 de la loi n° 91-6 du 4 janvier 1991.
Entendus en audience correctionnelle sous le régime de la comparution immédiate le 18 novembre aprés midi au tribunal de Papeete, les intéressés ont été condamnés à des peines de prison de 1 à 6 mois et à un million de francs d'amende.
Les 2 bateaux ayant servis à commettre les infractions sont également saisis.
Trois hommes ont été incarcérés à Nuutania à l'issue de l'audience.
L'association Te Mona O Te Moana, parti civile a demandé et obtenu un franc de dommage et intérêt. Source:
http://www.tahiti-infos.comPeine dérisoire pour des trafiquants qui auront vite fait de retourner à leur commerce sitôt relâchés...
Des dérogations à l'interdiction de la pêche à la tortue marine en Polynésie FrançaiseJules Ienfa, Ministre de la santé du gouvernement TONG SANG en polynésie française a annoncé aujourd'hui l'intention d'accorder des dérogations à l'interdiction de la pêche à la tortue.
Jules Ienfa (Extrait) :Rassurez-vous enfin car je confirme, comme l’a précisé notre Vice-Président, qu’aucun projet de texte visant la libéralisation de la chasse et de la consommation de la tortue en Polynésie française n’a été étudié ni validé par le gouvernement. Mieux, aucun projet de texte dans ce sens n’a été commandé à la direction de l’environnement par mes soins et encore moins donc présenté en conseil des ministres.
Par contre, je m’inquiète pour vous car j’ai l’impression que vous avez subi les assauts de la mouche Tsé-Tsé, responsable de la maladie du sommeil puisque vous semblez vous endormir confortablement sur notre actuelle réglementation pour défendre la cause de nos tortues. Et surtout, ne rien faire.
Sont par contre prévues, sous condition, des dérogations pour la recherche, l’aquariophilie répondant aux besoins éducatifs ou touristiques, l’élevage. J’ajouterai par ailleurs qu’il est prévu que les pêcheurs professionnels dans le cadre de leurs besoins alimentaires en mer, les habitants de certaines îles confrontés à des problèmes de dessertes maritimes et aériennes engendrant des difficultés alimentaires, et enfin certaines associations légalement constituées, en vue de certaines activités récréatives, puissent obtenir des dérogations en dehors de la période du 1er juin au 31 janvier et pour des tortues dont la carapace présente une longueur supérieure à 65 cm dans son plus grand axe.
La réglementation actuelle mérite certainement d’être mieux exploitée et mieux mise en œuvre. Elle souffre par contre de la difficulté de la faire respecter sur le terrain."
Bien que la population locale se soit clairement positionnée contre toute réouverture à la pêche à la tortue, le gouvernement semble décidé à vouloir en faire à sa tête...Source:
http://www.lepost.frDes tortues de mer pour l'aquariophilie et activités récréatives... on est bien partit là... comment rentabiliser au max des espèces déjà en voie d'extinction... La pêche de la tortue devrait être interdite un point c'est tout, si on commence à faire des dérogations alors je ne vois pas en quoi cela sera positif pour maintenir les dernières populations de tortues de mer en vie!
Colombie: des indigènes renoncent à manger de la tortue pour sauver l'espècePUNTA AGUJAS — Dans le nord de la Colombie, des indigènes ont renoncé à leurs plats préférés, à base de tortue, pour sauver l'espèce en danger d'extinction, au risque de trahir leurs coutumes ancestrales.
"C'est une lutte contre la culture de mes ancêtres. J'ai grandi en mangeant de la tortue et j'ai élevé mes enfants avec l'argent que j'obtenais en les chassant. Désormais, elles se font de plus en plus rares. Les filets reviennent vides. Il est temps de les sauvegarder pour nous sauver aussi", témoigne Olegario Choles.
Choles, âgé de 72 ans, est l'un des dirigeants de l'éthnie wayuu, composée de pêcheurs et de bergers présente au Venezuela et en Colombie, où elle peuple la péninsule de la Guajira, à l'extrême nord de l'Amérique du Sud, à plus de 1.000 km de Bogota.
Appuyé sur sa petite embarcation il évoque le sort de cette espèce en danger alors qu'une vingtaine d'enfants et de jeunes fêtent la "libération" de quelque 220 tortues de l'espèce Cayama ou "Carretta".
Pour permettre aux jeunes reptiles d'atteindre la mer, il a fallu des mois de concertation avec les propriétaires de restaurants, cuisiniers et chasseurs de la région, afin de les convaincre de retirer de leurs menus la viande de tortue et les oeufs, dont la consommation est en principe interdite par les conventions internationales.
Des bénévoles désignés par la communauté ont parcouru - moyennant trois gardes quotidiennes - les plages afin de veiller aux nids et de les protéger des prédateurs naturels tandis que d'autres rendaient visites aux restaurants et hôtels offrant de la soupe de tortue aux touristes pour tenter de les convaincre d'y renoncer.
Selon Lina Báez, spécialiste de l'environnement au sein de l'entreprise minière Cerrejón -- pour sa part décriée par certaines ONG pour sa grande mine de charbon à ciel ouvert -- qui sponsorise cette campagne, "les Wayuu se nourrissent avec les animaux de leur région, et changer leurs coutumes est une mission qui relève presque de l'impossible".
Pour les convaincre, l'entreprise offre de verser aux chasseurs la moitié de la somme qu'ils auraient obtenue en vendant ce produit aux restaurants. Des fonds sont également consacrés à des programmes communautaires au profit notamment d'écoles ou de bibliothèques.
"Sur cent tortues seulement une arrive à atteindre l'âge de la reproduction, en raison des prédateurs de l'espèce animale et des hommes. La situation est si dramatique qu'il faut alerter les indigènes, pour qu'ils changent leurs coutumes", explique cette biologiste.
Pour y arriver, la campagne cible notamment les enfants wayuu, afin qu'ils poussent leurs aînés à y renoncer. En conséquence, "les anciens chasseurs et leurs enfants s'occupent d'assurer des endroits sûrs aux tortues pour la ponte, de protéger leurs oeufs et de libérer les nouveau-nés dans la mer", assure Maria Claudia Diazgranados, coordinatrice du programme marin de Conservation internationale, une ONG impliquée dans le projet.
Il faut cependant trouver des activités de substitution aux locaux, qui se servent non seulement de la viande mais aussi de la carapace des reptiles, pour fabriquer des objets artisanaux et des colliers.
Selon l'Union internationale pour la Conservation de nature (UICN), six des sept espèces de tortues marines identifiées sur terre sont en danger d'extinction.
Source:
http://www.google.com