Au pied du Vieux-Mans, un chapiteau accueille près de 200 animaux à sang froid. Dont d'exceptionnelles tortues géantes des Seychelles.
Oubliez la petite tortue, planquée dans le jardin, sur laquelle vous n'arriviez pas à remettre la main ! Les tortues géantes des Seychelles prennent un peu plus de place. Par exemple Poséidon, 80 ans au compteur, 200 kg sur la balance et une carapace dans laquelle pourrait se cacher un enfant de 3 ans...
Poséidon et ses copines ont posé leurs valises sur le quai Louis-Blanc pour quinze jours, en compagnie d'une impressionnante ménagerie à sang-froid : serpents, lézards, iguanes... Cela fait maintenant 40 ans que la famille Durand se balade avec ses reptiles, en France, mais aussi en Espagne, en Allemagne, en Suisse...
« Mon grand-père avait un zoo et mon père s'est très vite passionné pour les reptiles. Et moi, je suis née là-dedans », sourit Bénédicte Durand. Pas franchement les mêmes relations qu'avec un chien ou un cheval, non ? « Les tortues et les lézards aiment bien le contact avec l'homme, ils aiment bien se faire caresser. Avec les serpents, en revanche, c'est vrai, il n'y a pas de relation. »
Quel plaisir à faire ainsi la route, à la tête de six semi-remorques, qui transportent matériel et animaux ? « J'ai toujours vécu avec des reptiles. Je ne pourrais pas m'en passer. J'ai essayé, et je n'ai pas pu. Et j'aime le regard des enfants, qui brillent, quand ils viennent ici. »
Des visiteurs, il en faut pour faire tourner une boutique qui réclame, en cette période, pas moins de 500 litres de fioul par jour pour le confort des bestioles à sang froid. Sans compter les douze caisses de batavia, les quatre caisses de bananes et les trois caisses de pommes qu'engloutissent les tortues en moins de trois jours.
Isolés pour éviterles bagarres
Pour le python réticuclé et l'anaconda, qui affichent 8 m sous la toise, c'est plutôt deux ou trois gros lapins d'un coup, pour tenir environ trois semaines. Ames sensibles, sachez que les animaux ne sont pas nourris en public, hormis les tortues végétariennes. « Trop compliqué d'ouvrir les cages avec le public et puis il faut isoler chaque animal pour éviter les bagarres, relate le soigneur Claude Cujean. »
Plutôt bien faite, l'exposition se veut pédagogique. Des panneaux renseignent sur les us et coutumes des pensionnaires. Sans compter que Bénédicte ou Claude sont toujours prêts à éclairer le public.
Lu sur: http://www.ouest-france.fr