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| Sujet: Cyber-océan pour cyber-tortues Mar 20 Nov 2012 - 22:14 | |
| Les tortues caouannes fraîchement nées rejouent David contre Goliath lorsqu’elles se mesurent aux courants de l’océan Atlantique Nord pour accomplir leur migration.Que peut bien faire une petite tortue de quelques centimètres face à un courant océanique qui l’emporte ? Nager ! « Même si elles nagent seulement une à trois heures par jour et à moins d’un kilomètre par heure, les caouannes peuvent influencer voire infléchir leur direction », affirme Nathan Putman, spécialiste de ces reptiles marins à l’université de Caroline du Nord et co-auteur des résultats publiés cette année. Pour contrer l’idée jusqu’alors admise que ces fragiles organismes subissent passivement la dérive, le biologiste s’est associé à un expert de l’IRD en modélisation des écosystèmes marins, Philippe Verley. « Nous avons couplé un modèle de circulation océanique et un logiciel décrivant le comportement des caouannes1 », explique ce dernier. La simulation a fait appel à plus de 4 millions de cyber-tortues virtuellement lâchées depuis la côte de Floride et suivies pendant les cinq premières années de la migration qui doit les emmener de leur lieu d’éclosion vers les aires d’alimentation plus au nord2. À côté de paramètres tels que la vitesse et la direction des courants, la température de l’eau de mer, figurent ceux qui conditionnent l’instinct des tortues. Celles-ci, à l’instar d’oiseaux, poissons, mammifères marins et même de bactéries, savent retrouver leur chemin grâce à leur capacité à percevoir le champ magnétique terrestre. Les chercheurs ont comparé les scenarii correspondant à plusieurs trajets possibles en mettant en scène tortues virtuelles passives et tortues virtuelles actives. L’analyse de leur point d’arrivée fournit la preuve indubitable que le taux de caouannes réussissant à atteindre les Açores – but de leur long voyage – est significativement plus élevé pour les secondes. La probabilité d’y arriver est d’ailleurs proportionnelle au temps consacré à nager par jour : celle-ci passe de 40 % pour une heure à 106 % pour deux et à 187 % pour trois. Les auteurs de cette récente publication soulignent que les tortues capables de fournir l’effort de nager un peu chaque jour de leur périple suivent des trajectoires les amenant dans des zones plus favorables en température, où la nourriture est plus abondante et la pression de prédation moindre. Ce coup de pouce non négligeable explique leur réussite plus élevée. Pour aller plus loin et vérifier si cet avantage adaptatif évolue en fonction des fluctuations du magnétisme de la planète, l’équipe de recherche prévoit de réaliser un suivi réel en posant des émetteurs miniaturisés sur des tortues caouannes. Sciences au Sud n°66 - septembre-octobre 2012 Bébé tortue caouanne équipé d’un émetteur. © IRD / University of North Carolina (USA) / K. Lohmann http://www.ird.fr/la-mediatheque/journal-sciences-au-sud/les-numeros-de-sciences-au-sud/n-66-septembre-octobre-2012/sciences-au-sud-n-66-actualites |
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Mama Modératrice fondatrice Pathologies & Maintenance
Messages : 23158 Date d'inscription : 13/01/2010 Localisation : Suisse
| Sujet: Re: Cyber-océan pour cyber-tortues Mer 21 Nov 2012 - 15:45 | |
| C'est de l'exploitation infantile... mettre un bleu de travail à ce ptit bout d'chou! Comme quoi, même "perdues" en mer nos tortues sont de vraies boussoles vivantes. C'est admirable... | |
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fabyboom
Age : 54 Date de naissance : 08/01/1970 Messages : 368 Date d'inscription : 03/09/2012 Localisation : Isère, à Le Pin, à côté du lac de Paladru.
| Sujet: Re: Cyber-océan pour cyber-tortues Jeu 22 Nov 2012 - 8:15 | |
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| Sujet: Re: Cyber-océan pour cyber-tortues | |
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