Un petit reportage pour vous faire partager une balade dans le sud de l'île.
La Corse au printemps c’est une nature exubérante, des fleurs partout dont les châtaigniers et particulièrement la garrigue avec les cistes (blancs et roses), les différentes lavandes et aussi une multitude de plantes. Pour nos carapaces la nourriture est abondante un peu partout. J’ai repéré : pissenlits (et toutes une famille de plantes qui leur ressemblent) , laiterons, chardons, saint foin, coquelicots, liserons, trèfles, du plantain lancéolé (très présent).
Une vallée en montagne
Il est impossible de se lasser de cette île, quelque soit l'endroit où on se trouve c'est un régal pour les sens.
Là on est à quelques km au nord de Bonifacio
Vendredi 8 mai, (22°C beau soleil) vers 10.15 H on s’arrête devant une clôture et un cheval vient à notre rencontre. J’entends un craquement à gauche dans un buisson fort dense puis un autre et dessous apparaît la première carapace.
Une femelle de 18 cm, et de 1100 / 1200 gr, peu farouche, 25 / 30 ans mais dont la carapace n’est pas marquée. Une seule gulaire tracée de noir
Le temps de faire les photos, je passe la clôture et sur la gauche, à 15 m, vers la zone humide, un petit mâle à découvert qui n’a pas l’air très content de me voir.
Remarquez comme les gulaires sont fort marquées.
La tête n'est pas très jaune mais il n'est plus tout jeune.
Petit gabarit 400 à 450 gr, bien vigoureux, dont la dossière a des traces de légères brûlures très anciennes.
Après deux jours de recherches dans des endroits différents des heures et des heures parfois dans des milieux difficiles à traverser on fait un doublé sur 15 min !!!
C’est souvent comme cela, quoi que l’on en dise, les tortues vivent rarement en solitaire, surtout si on trouve une femelle, les mâles ne sont jamais très loin.
On continue notre exploration du coin bien motivés à faire d'autres rencontres... Quelques photos....
Sous l'effet de l'érosion certains rochers ont des formes bizarres.
On est tombé sur cet ancien refuge fait d'un amas de pierres.
Ici, un chêne liège qui a poussé en étalant ses branches vers le sol
Après une marche d’un petit km on trouve cette femelle adossée à un mur et qui cherche le soleil. Il n’est pas loin d’onze heures.
Superbe carapace, une petite surnuméraire en fin des vertébrales. Elle est plus petite et plus jeune (env. 13 ans) que la première femelle. Elle mesure au plastron autour de 16,5 cm et fait moins d’un kg. Difficile de voir la tête car très farouche, celle-ci était fortement marquée de bandes jaunâtres sur le côté. Un peu comme les hermanni sardes.
Belle matinée, nous avons enfin quelques belles photos dans la boîte.
Sur le retour des traces sur la poussière du chemin avec une végétation très dense tout autour. Mais pas loin d’un point d’eau.
Trouver ces carapaces dans leur milieu naturel a quelque chose de magique. Elles me donnent l’impression d’être les gardiennes des lieux. On ne peut que leur souhaiter de continuer leur vie tranquille.