Tortue d'hermann orientale ou tortue de BoettgerNom latin:
Eurotestudo boettgeri. Mojsisovics, 1889
RépartitionSon territoire se situe à l’est de celui de
E. hermanni dont elle était autrefois la sous espèce orientale : en Vénétie (Italie) et Istrie (Croatie) dans les Balkans pour atteindre la Dobroudja (delta du Danube). Elle se trouve dans plusieurs îles adriatiques et ioniennes, le Péloponnèse et la Turquie d’Europe.
Mâle et femelle
E. boettgeri adultes
Biotope naturelPrairies, forêts clairsemées de chênes lièges et maquis méditerranéens.
DescriptionFemelle adulte et juvénile
Très similaire avec
E. hermanni, elle doit être clairement identifiée pour éviter des hybridations cependant nombreuses dans les jardins des particuliers. Elle possède une griffe au bout de la queue, une supracaudale divisée ou simple, des vertébrales étroites, des couleurs biens contrastées. Les taches de son plastron sont le plus souvent discontinues et moins larges que pour
E. hermanni. Toutefois, elle diffère de l’espèce
E. hermanni par une coloration plus jaune pale à verdâtre, des sutures différentes sur le plastron : fémorales égales ou plus petites que les pectorales, avec parfois des taches noires sur les gulaires du plastron…Sa taille est également plus importante et peut atteindre 34 cm (sauf pour les populations naines du Péloponnèse qui ne dépassent pas les 14 cm).
Variations de coloration chez deux mâles adultes
E. boettgeriVariation de coloration chez deux femelles
E. boettgeri, la première est juvénile, la seconde adulte.
Maintenance en captivitéCette espèce doit être maintenue uniquement en enclos extérieur toute l’année, même dans les régions plus au nord où elle semble d'ailleurs s'adapter très facilement. C'est probablement la tortue la plus robuste sous nos climats mais uniquement si la maintenance répond à tous ses besoins. L'enclos devra être orienté plein sud avec de nombreuses cachettes, un point d'eau et suffisamment d'espace pour cette tortue très curieuse et exploratrice de nature. Un couple doit pouvoir bénéficier d'un enclos de minimum 15m2 et les jeunes doivent être élevés dans des enclos grillagés pour éviter tout risques de prédation jusqu'à une taille de 10cm.
Juvénile escaladant une rocaille de son enclos
AlimentationLes individus sauvages semblent être plus carnivore que
E. hermanni et mangent des vers de terre, petits lézards, charognes, fèces en plus d'un régime largement végétal.
Juvénile tentant de manger un escargot bien baveux...
ReproductionElle effectue de deux à trois pontes à une vingtaine de jours d'intervalle, comportant à chaque fois de 4 à 14 œufs. Ces derniers pèsent de 15 à 20 gr.
Ponte d'une femelle
E. boettgeri étape par étape
La durée d'incubation peut varier de 50 à 120 jours et dépend fortement des températures. Les oeufs incubés entre 28 et 32°C donneront principalement des mâles, 32.5°C semble être la température avec un sexe-ratio égal et si incubé entre 32.5 et 34°C ne naîtront principalement que des femelles.
Nouveau né
E. boettgeriPhoto d'une femelle et de son bébé
Photo d'un mâle et de son bébé
Risques d'hybridationToutes les tortues dites "d'Hermann" (
E. hermanni, E. boettgeri et
E. hercegovinensis) peuvent s'hybrider entre elles et il est donc recommandé de ne pas maintenir des couples de ces espèces ensemble.
ProtectionAnnexe II CITES. Annexe A UE. Avant les lois de protection, elle a sans doute été l’espèce la plus ramassée et la plus exportée vers l’Europe de l’Ouest, ce qui a fait chuter ses effectifs et a aussi été la cause de la naissance de nombreux hybrides avec notre espèce autochtone
E. Hermanni.